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Point macroéconomique

CORONA SECOUSSE

Par 28 février 2020décembre 3rd, 2020No Comments

La Chine envoie des messages rassurants sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19. Ce jeudi 27 février, 29 nouveaux décès ont été recensés, soit le chiffre le plus bas depuis un mois. Les mesures drastiques prises par Pékin depuis mi-janvier portent leurs fruits. Certains prédisent même le pic du nombre de personnes actuellement malades pour début mars. En dehors de la province de l’Hubei, l’économie redémarre avec la reprise des vols intérieurs et la réouverture des usines. Le gouvernement encourage la reprise d’activité des usines, octroie des délais de paiement, des taux de crédit préférentiels et baisse celui de la T.V.A. dans les régions les plus touchées. Les ports se remettent à exporter. Ce retour progressif à la normale était tant attendu par les marchés.

Malheureusement, d’autres foyers d’infection sont récemment apparus en dehors de Chine, notamment en Corée du Sud, en Italie et en Iran. Désormais, on a franchi un cap ce mercredi, avec un nombre de nouveaux cas en dehors de Chine supérieur à celui enregistré dans le pays (427 contre 411). Les courbes se sont donc croisées, entraînant la brutale correction des marchés actions occidentaux. C’est la crainte d’une pandémie mondiale qui apparaît. Les investisseurs se mettent aux abris, en vendant des actifs risqués pour acheter des valeurs refuges, notamment des obligations souveraines et de l’or. Ce mouvement s’est fait massivement sans discernement et peu de secteurs ont été épargnés.

Cette volatilité peut-elle durer ?

Oui, à court terme. L’angoisse devrait se prolonger au fur et à mesure de l’augmentation du nombre de malades. La balle est désormais dans le camp des gouvernements. Ceux-ci doivent réagir efficacement, comme en Chine, avec des mesures d’isolement appropriées si nécessaire et une attitude responsable des citoyens. Toutefois, il est important de noter que ces phases violentes de baisse sont suivies par des rebonds conséquents. En souhaitant se mettre à l’abri, les vendeurs prennent le risque de se racheter plus cher. Notons que les indices chinois surperforment ceux des européens depuis le début d’année. Comme au quatrième trimestre 2018, l’expérience a démontré que ces périodes étaient propices pour construire progressivement un portefeuille boursier constitué de valeurs de qualité, avec des cash flows élevés, détachant des dividendes. C’est un coussin qui amorti même partiellement les chocs, mais qui permet de dégager dans la durée, un rendement supérieur aux actifs non risqués, mais peu rémunérateurs, en attendant la réaction à venir des banques centrales.